Les Libanais sont invités à aligner leurs
casseroles à l’envers sur un lot de terrain au centre-ville. La scène sera
constituée d’une étendue de batterie de cuisine sans la présence d’aucune forme
humaine. A ce niveau-là, la pluie orchestrera l’aboutissement du projet à
travers son tambourinement sur les casseroles. L’accentuation de la cacophonie
sera sujette au déversement inégal de l’ondée. Le désordre auditif engendré par
la chute de la pluie et les casseroles sont symboliques à plus d’un égard. La
casserole en elle-même incarne la faim, la misère et illustre le ventre creux
des citoyens. Le tintamarre évoque le son des balles tirées aléatoirement. La
population est assassinée par la disette et par le dédain des politiciens. Dans
un espace ouvert comme celui du centre-ville, la flotte résonnera intensivement
en concurrençant le pavé. Le cri de la famine est aqueux. Naguère, les Libanais
avaient porté les armes pour revendiquer l’égalité sociale, mais à travers
cette allégorie, leurs marmites deviennent le mégaphone de la pauvreté qui
gangrène leur tissu social et familial.
J’ai recours aux éléments ésotériques
pour mener à bien ce projet : L’eau, la terre, l’air et le feu. Ce
dernier, quoiqu’il ne soit pas réellement représenté, trouvera son expression
dans le ‘feu de la colère’ des casseroles qui ne sont qu’un prolongement
physique de chaque Libanais.
les casseroles iront à la fonderie pour
la production d’une grande casserole sculpturale sur laquelle les noms des
participants y seront gravés.
The
Pang of the Pans
Project
Description
The
Lebanese are invited to align their pots upside down on a piece of
land in downtown. The scene will consist of a range of cookware
without the presence of any human form. At this level, the rain will
orchestrate the outcome of the project through its drumming on the
pans. The increase of cacophony will be subject to the dumping rain.
The
acoustic disorder caused by the rain fall on the pans is symbolic in
more ways than one. The pan itself embodies hunger, misery and
illustrates the citizens' hollow bellies. The uproar evokes the sound
of bullets fired randomly. People are doubly killed by famine and by
politicians' disdain. In an open area like the downtown, the fleet
will resonate intensely competing with the pavement.
The
cry of hunger is aqueous. In the past, the Lebanese had taken up arms
to demand social equality, but through this allegory, their pots
become the megaphone of poverty which blights their social and family
fabric.
To
soundly complete the project, I use esoteric elements: water, earth,
air and fire. The latter, though not actually shown, will be
reflected in the 'heat of anger' of the pans that are but a physical
extension of every Lebanese.
Finally,
the pans will be sent to the foundry for the production of a gigantic
sculpture pan on which all participants' names will be engraved.
Ghassan
Ghazal
For
more information, kindly call on: 70 947 133